Programmation

26 octobre — 24 novembre 2007

Lorène Bourgeois

le linge, le geste, l’ardoise

Exposition

La peinture, le dessin et la sculpture sont parmi les média qui ont occupé le plus de place dans l’histoire de l’art. Pourtant, avec la mouvance de l’art contemporain, ils ont cédé leur place à d’autres formes d’expression. Lorène Bourgeois ramène à la lumière ces pratiques quelque peu délaissées.

Une visite dans un cimetière ou un musée permet à l’artiste d’identifier des sculptures qui lui serviront plus tard de modèles. Puisant dans ces sources, elle emprunte au passé un regard, un geste, un segment de corps ou de vêtement et leur redonne vie dans une nouvelle oeuvre.

Une approche actuelle, des objets du passé…

Là, elle réconcilie formes, images et textures de façon à ce que les surfaces accidentées de l’ardoise ou lisses du papier se transforment en surfaces vivantes et palpables.

Cette nouvelle série d’oeuvres bidimensionnelles portant sur le pouvoir évocateur du geste semble également vouloir arrêter le temps. Est-ce parce qu’elle tire ses origines d’une autre époque ou parce qu’elle cherche à figer le moment?

L’oeuvre trompe l’oeil ; un geste figé, des mains en retenue, un linge arrêté dans son envolée, un vêtement suggérant un corps en mouvement…

Une nouvelle histoire dans un nouveau contexte.


Lorène Bourgeois

Lorène Bourgeois est née à Boulogne Billancourt, France, en 1956. Elle est citoyenne française et canadienne. Le travail plus récent de Lorène Bourgeois se partage entre deux séries de peintures : visages elliptiques et ardoises/slates. Dans les deux séries, elle propose une interprétation du visage humain, par le biais du fragment (ardoises) ou celui de la coupure (ellipses). L’ardoise en tant que fragment s’impose alors comme une évidence, un médium approprié pour les fragments de visage ou de corps que l’artiste explore depuis plusieurs années. Étrangement, le fragment appelle le fragment, la pierre appelle la chair. La pierre l’oblige à accepter « l’accident » et à l’intégrer à ses images. Lorsque la forme, l’image et la texture se réconcilient, l’ardoise - en apparence froid – se transforme en une surface vivante, semblable à un épiderme.

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