Si l’on pouvait capter le processus de pensée d’un individu donné au sein d’une société donnée, en faire une sorte de cartographie quotidienne, il faudrait imaginer une juxtaposition d’œuvres autonomes, une libre association d’idées et de considérations disparates. Journal intime de Michèle Provost illustre justement les considérations quotidiennes d’une personne évoluant en famille, en banlieue… parfois écrasée sous le poids de la société.
L’installation comporte 365 pièces, soit une pour chaque journée de l’année calendrier. Chacune des œuvres est autonome, n’entretenant avec l’ensemble qu’un lien physique par son format. Il s’agit d’une exposition dont le contenu à la fois personnel et collectif se trouvera mille fois réinterprété, chaque interprétation cependant s’imposant comme définitive.
« Chaque pièce est autonome, créée spontanément et reflète ce qui me passait par la tête au moment où je créais l’objet. […] Les gens peuvent se reconnaître dans les pièces. Ces dernières peuvent vouloir dire différentes choses pour différentes personnes. Il était important pour moi de démontrer l’importance des choses simples qui arrivent dans la vie, qui ont un impact sur les gens. »
—Michèle Provost, Le Voyageur, 27 octobre 2004
Michèle Provost
Suite à une formation en traduction à l’Université d’Ottawa, Michèle Provost a obtenu un diplôme en arts visuels de l’École d’Arts d’Ottawa. Ses œuvres ont été présentées au Canada, en Italie et en Angleterre.
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