Vernissage : le vendredi 25 mai 2012, à 17h
Ce projet est une discussion visuelle des valeurs, de la valeur de la personne, de qui est remplaçable/jetable. Ce concept est issu de deux récits, mais cette exposition en intègre beaucoup d’autres.
Le premier est celui d’une jeune femme autochtone qui est venue chez moi. Deux hommes l’auraient prise en voiture, conduite aux abords de la ville, violée et abandonnée nue. Personne ne l’a crue. Au fil des années, plusieurs femmes disparaissent partout au Canada, lors d’une « virée de minuit », sur l’« Autoroute des larmes », dans la rue Hastings de Vancouver.
Cette partie de l’exposition est représentée par « les prostituées », quatre figures grandeur nature perchées sur des tabourets de bar. Elles sont Celles qui voient tout, Celles qui savent tout, Celles qui détiennent la Vérité…
Le deuxième récit est une réflexion sur le désastre de la mine de charbon Westray où 26 mineurs ont péri. La compagnie savait que la mine était dangereuse. La perte de ces vies et de tant d’autres est illustrée par un écran autoportant fait de fil de nickel rouge brillant. Il représente les puits de mine et les routes à haut risque qui s’étendent sur terre et sous terre. Des figurines de terre cuite sont prises dans ces fils. Elles ressemblent à celles qu’on découvre dans de vieux lieux de sépulture.
Cette narration visuelle interroge : qui pousse qui vers les marges, qui décide de la valeur de l’autre… qui a cette solli(ci)tude?
Heather Topp
Heather Topp est une artiste multimédia dont les œuvres à forte résonnance féministe/politique traitent d’espaces et de récits personnels. Elle habite et travaille à Sudbury depuis plus de 30 ans et en retire une saisie profonde des qualités uniques d’une ville monoindustrielle, du Nord, de sa géographie et du lot commun de stress économiques et environnementaux.
Profil de l'artiste