Filmée dans le lac Ontario, cette vidéo inonde le spectateur d’images d’une figure qui tente de se noyer et qui n’a pas encore ni réussi ni échoué. À travers le son de l’eau, le spectateur peut entendre les échos des chansons d’Ophélie qui subsistent comme ses mots de vérité à l’intérieur de son monde.
Les recherches sur les personnages féminins morts par noyade volontaire suite à des sentiments d’aliénation ont amené l’artiste Rihab Essayh à travailler sur la mort symbolique d’Ophélie. Le suicide de Virginia Woolf est un autre point de départ du travail de l’artiste ; en se demandant comment sa descente dans la folie et sa lucidité soudaine ont été la confirmation de son départ.
Envisager l’aliénation comme cause de dépression chez les femmes a suscité, pour l’artiste, d’autres réflexions sur les frontières entre la folie, la dépression, l’euphorie et l’extase.
Rihab Essayh
Née au Maroc et ayant grandi à Tiohtià:ke/Montréal, Rihab Essayh est une artiste interdisciplinaire dont les installations immersives à grande échelle créent des espaces de ralentissement et d'adoucissement. Sa pratique s’informe de sa philosophie du soft futurism – une sensibilité qui imagine sans compromis des futurs nouveaux et équitables qui identifient la vulnérabilité et l’interdépendance comme piliers de la libération et du bien-être collectifs. Elle a complété sa maîtrise en beaux-arts à l'Université de Guelph en 2022.
Profil de l'artiste