Programmation

13 octobre — 15 novembre 2017

Colette Laliberté

nbiish—eau—water

Exposition

Vernissage : le vendredi 13 octobre, à 17h


Qu’est-ce que la cartographie révèle ? Et qu’est-ce qu’elle ne révèle pas ?

À l’époque de Google Maps, de leur quasi-monopole sur les cartes numériques et leurs images satellites de la planète qui sont disponibles sur demande, la question devient de plus en plus pertinente. Qu’est-ce qu’on peut vraiment apprendre sur un lieu en ne consultant que le schéma des routes qui le traversent, les frontières politiques des communautés qui l’habitent et le périmètre figé de ses cours d’eau toujours vivants ?

Au cours de visites dans la région du Grand Sudbury, l’artiste torontoise Colette Laliberté a été frappée par la présence abondante de lacs, de rivières et autres cours d’eau sur le territoire. En étudiant de plus près la topographie de la région, elle a remarqué que ces cours d’eau portent surtout les noms qui leur ont été attribués par les colonisateurs.

On ne peut que se questionner sur le processus de décisions qui précède la représentation graphique d’une carte. Pourquoi appelons-nous ce lac, le lac Ramsey ? Pourquoi ne l’appelons-nous pas le lac Bimitimigamasing ? Entre la communauté de Lively et la Première Nation Atikameksheng Anishnawbek, les gens de la place n’utilisent pas toujours le nom traditionnel du lac Makada. Certains préfèrent l’appeler par son nom anglais « Black Lake » et cela, en dépit du fait que les nouvelles cartes (y compris Google Maps) le désignent distinctement « Makada Lake ».

Ainsi, le projet de Colette Laliberté questionne et cherche à faire abstraction des étiquettes et autres conventions associées à la cartographie. Durant une résidence de création à la GNO, Laliberté nous donnera à voir son interprétation de la carte géographique de la région en réalisant à grande échelle une œuvre in-situ à même les murs de la galerie.

Commanditaire


Colette Laliberté

La pratique de Colette Laliberté, basée sur des idées, englobe des dessins, des impressions numériques, des peintures, des projections et des œuvres murales in situ. Elle relie son travail à l'idéologie qui a regroupé Malevitch, Lissitzky et Moholy-Nagy ; une idéologie fondée sur leur croyance en l'avenir et une vision utopique de l'art comme langage universel ayant le pouvoir d'insuffler le changement. C'est à cet héritage qu'elle doit la genèse de son œuvre. Née à Sherbrooke, au Québec, Laliberté s'est installée à Toronto en 1985 après avoir été résidente en tant que jeune artiste au Banff Centre for the Arts. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l'Université du Québec à Montréal et une maîtrise en beaux-arts de l'Université de Windsor. Ses œuvres ont fait l'objet de nombreuses expositions individuelles, en duo et en groupe au Canada et à l'étranger. Laliberté a également participé à des résidences en France, en Espagne, à New York, et plus récemment à la Durham Gallery à Stouffville, Ontario et à Duntara, Terre-Neuve.

Profil de l'artiste
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