À la recherche du temps qui passe, l’artiste compose un journal visuel personnel du millénaire sous forme de grandes peintures en tissu, chacune représentant une période de 28 jours. Au moins trois épaisseurs de tissu composent chaque jour ; à l’endos un mot par jour extrait du journal écrit de l’artiste précise le lieu, le moment ou l’émotion. Par cette démarche, Judith Martin s’intègre au monde physique et quotidien, reliant ainsi l’art à la vie. L’emploi du tissu représente un lien direct avec le corps, paradigme important pour l’art au tournant du siècle. L’artiste paraphrase Merleau-Ponty pour affirmer: « Le monde n’est pas ce que je pense, mais ce que je vis. »