Programmation

14 mars — 4 avril 2009

Sam Shahsahabi

Le musée des cauchemars

Résidence et exposition

Résidence : du 3 au 12 mars 2009
Vernissage : le samedi 14 mars, à 17h


D’après Sam Shahsahabi, il ne faut pas rêver pour subir un cauchemar. On a qu’à regarder ce qui se déroule devant nous.

Le travail de l’artiste a toujours été connecté à son environnement mais sa réflexion portant sur les cauchemars commença avec sa série d’œuvres « Being There », une série de peintures et de dessins dans laquelle l’artiste questionnait et dévoilait sa réalité personnelle, surtout par rapport à celle des autres. De ces œuvres, exécutées à la manière des grands maîtres, surgissaient des scènes macabres de démons et de formes quasi humaines, quasi animales. C’est aussi de cette série qu’émergeaient les premières installations sculpturales et mécaniques de l’artiste, une version fantomatique de ses peintures et dessins qui venaient, à l’époque, compléter sa réflexion.

Dans son exposition « Le musée des cauchemars » l’approche de l’artiste est beaucoup plus personnelle et ses dernières œuvres, telles des cauchemars, tirent leur source de son instinct ou de son inconscience. Ainsi, il dérobe la toile de tout réalisme, le remplaçant par des couches d’images symboliques superposées, il patente des machines qui tentent de capter ce qui se refuge derrière l’œuvre et il entrecroise des objets communs de toutes sortes qu’il étale comme de précieux artefacts .

On retrouve, entre autres, des installations d’objets mécanisés qui documentent les cauchemars de l’artiste tel un chandelier de crayons qui tourne sur lui-même et qui trace un mouvement continu sur le plancher de la galerie ou encore, une boîte aux dimensions d’un tombeau qui documente et transcrit, de l’intérieur, le va-et-vient des visiteurs. On y retrouve aussi des étalages d’objets en voie de mutation comme une série d’animaux domestiques créée à partir de jouets d’enfants ou une exposition de tomates hybrides incapables de putréfier…

Mais tout de même, à l’intérieur de son musée des cauchemars, l’artiste offre aux visiteurs une porte de sortie… une lueur d’espoir. Dans sa peinture la plus récente, un oiseau aux proportions parfaitement égales est écartelé à l’intérieur d’un anneau, tel l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci. De sa poitrine jaillissent ou pénètrent des animaux de toutes sortes, un mouvement féroce qui représente, sans aucun doute, l’arrivée d’une nouvelle ère et le début d’une nouvelle série d’œuvres.


Sam Shahsahabi

Sam Shahsahabi est né et a vécu en Iran jusqu’en 1996. Il a obtenu son baccalauréat en art visuel à l’Université Azad de Tehran et sa maîtrise à l’université York à Toronto. Ses œuvres ont été exposées en Iran, en Turquie, en Allemagne, au Japon et au Canada. Il vit et œuvre à Sudbury depuis 2006.

Profil de l'artiste
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