Labyrinthe

Ces trois artistes de Toronto poursuivent des démarches distinctes en partageant néanmoins un thème commun, celui du labyrinthe. Ils puisent aux sources variées du mythe, de l’histoire et de l’imaginaire, en suivant chacun un fil conducteur dans le but de faire émerger leur réflexion, leur vision. Mais le mystère du labyrinthe lui-même reste dans l’ombre car le sens qu’on attribue à sa structure a péri avec ses constructeurs.

Avant même de pénétrer à l’intérieur d’un labyrinthe, un premier choix s’impose : y entrer ou pas ; car l’idée suscite la crainte. Puis les choix se multiplient. L’abondance des voies possibles entraîne de nouvelles hésitations. Où cela nous mènera-t-il ? Au centre du dédale ? À une issue ? Reviendrons-nous à notre point de départ ?

Catherine Blackburn, Paul Walty et Joseph Muscat se proposent de plonger dans l’inconnu et de nous entraîner à leur suite en des trajectoires insondables et imprévisibles. C’est le compte rendu de leur incursion et de leurs découvertes, traduit par diverses techniques, qu’ils nous invitent à partager. Les trois démarches s’entremêlent en se complétant; c’est à nous qu’il revient d’en tirer une conclusion, si tant est que l’énigme puisse aboutir à une solution.

Il n’y a pas de pièges dans ce labyrinthe; les questions seules retiennent l’esprit, celles des choix, celles de l’engagement, celles que suscite l’inconnu. Pour chaque personne qui entreprend le périple, deux réalités juxtaposées se rencontrent : la version du créateur et celle du voyageur qui suit sa voie.