Vernissage : le samedi 19 août à 16h
Travaillant ensemble depuis 2004, les membres du collectif Z’otz* font le catalogage de la faune fantasmagorique qui habite leur paysage imaginaire partagé. Leurs dessins coopératifs tracent le portrait d’une grande gamme de créatures souvent en état de fusion. Les jambes d’un quadrupède mammalien convergent de manière fluide avec les griffes d’un oiseau de proie, un tronc d’arbre ou même le pied déchaussé d’un humain. Lorsque les structures construites apparaissent, elles ont presque toujours une taille inférieure aux organismes vivants qui sont représentés. Comme si l’on suggérait que les environnements urbains exigent un rétrécissement physique — ou tout simplement que les villes et villages sont eux-mêmes les prolongements de nos corps.
Le processus collaboratif adopté par les membres de Z’otz* (Nahum Flores, Erik Jerezano et Ilyana Martinez) se compare aux bêtes composites qu’ils illustrent si bien ensemble. Dans un texte d’accompagnement pour une exposition antérieure, l’auteur Mark Laliberte le dit bien : « un être amorphe et affranchi à six bras se manifeste dans le studio lorsqu’ils s’adonnent au travail ludique comme une seule bête, comme l’esprit invoqué d’un dieu ancien. »
Si les créatures élaborées qui peuplent le monde de Z’otz* sont le résultat d’une pratique joyeuse, elles ne sont pas nécessairement elles-mêmes joviales. Leurs postures témoignent plutôt d’une résilience tranquille ou de mouvements qui s’étirent à jamais vers l’autre. Les corps immenses sont souvent en position de déséquilibre alors que les créatures tentent à tout prix de rattacher leurs propres morceaux fragmentés.
Avec leur travail, Z’otz* rend visibles les multiples rapports qui tissent un lien entre tous les êtres vivants.
Texte d'accompagnement
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