Par l’entremise de cette exposition, l’artiste pose une réflexion sur la place qu’occupe l’être humain dans la société. Elle pose entre autre un œil critique sur les grands phénomènes de notre époque tels l’errance humaine, l’influence des média et l’impact des nouvelles technologies dans nos vies individuelles et collectives. La référence au temps comme concept mathématique est omniprésente dans le travail de l’artiste.
L’exposition consiste d’une murale composée de sept œuvres sur panneau d’aluminium ou d’acier et de trois structures-assemblage montés à l’intérieur de boîtes noires. Les matériaux rendent compte de la résistance de notre société au changement. Les techniques, largement basés sur le transfert photographique, témoignent de l’omniprésence des média de notre époque. Chaque œuvre s’inspire d’une tendance de la société, que ce soit le fonctionnement des règles du marché ou l’avènement de l’informatique.
« Privilégiant une technique mixte, elle nous présente des narrations sur des supports d’acier et d’aluminium. Nulle froideur clinique n’est ici à l’œuvre pour nous faire douter que cela nous concerne et se trame en nous. Bien au contraire, il se dégage des pièces de cette exposition une épaisseur émotive qui nous obligent à participer au regard critique de l’artiste sur la place de l’être humain dans la société. […] La lecture de Cécile Boucher rend bien cette ambiguïté, voire cette obscurité, par un langage plastique sobre et efficace. Ce point de vue étonnant et touchant sur l’âge de l’information a fait dire au critique Rob O’Flanagan, que cette exposition, d’une facture nettement contemporaine, est l’une des plus fortes présentées dans notre région depuis quelques années. Une opinion que je partage sans complaisance. »
—Yvan Morais, Directions, mars 2000