Exposition de sculptures créées d’un amalgame hétéroclite d’objets ramassés dans des ventes de garage, au dépotoir, dans la nature. Chaque assemblage prend la forme d’un petit meuble muni de portes, autonome et qui raconte sa propre histoire. Les objets usuels sont fondus et reconstruits par l’artiste selon un regard curieux et fantaisiste.
Vaillancourt s’éloigne ici de son utilisation de matières unies (les fibres, le câble d’acier) pour aborder le disparate. Juxtaposition de matériaux qui propose la complémentarité extérieur-intérieur. Derrière les portes se profilent les notions de curiosité et de l’autoréférentiel.
Laurent Vaillancourt
Laurent Vaillancourt a participé au mouvement d’éveil culturel de l’Ontario français du début des années soixante-dix et demeure intimement lié à cette communauté. Hearst, dans le nord de l’Ontario, demeure son port d’attache. L’artiste a été et continue d’être fasciné par le câble d’acier, véritable métaphore de son profond désir de relier entre elles, par cette matière symbole, les gens de petites communautés auxquelles il s’identifie. Le câble d’acier est rarement utilisé comme matière première. Sa souplesse, ses courbes, son élégance et sa force en torsion sont les attributs que Vaillancourt explore en le manipulant. Les objets trouvés sont aussi de plus en plus des éléments qui font partie de ses matériaux de base. Pour l’artiste, l’objet est porteur de sens. L’objet est un artéfact. Il sert à raconter.
Profil de l'artiste