Le travail de Shahla Bahrami trouve sa source dans le tchador. Vêtement en forme de demi-cercle, le tchador est porté par les femmes musulmanes pour cacher leurs cheveux et leur corps. Aujourd'hui, ce vêtement est à la fois une réponse aux obligations religieuses et un symbole de résistance à l'envahissement de la culture occidentale.
Ce qui peut surprendre, c’est que malgré sa puissante valeur religieuse et culturelle, cet habit n'apparaît que très rarement en arts islamiques. Après quatorze siècles sous l'influence de l'Islam, l'image des femmes musulmanes, en peinture, demeure la même. Intacte. Cette continuité picturale, qui ne porte pas le mouvement de la société durant cette période, est considérable. Les Égyptiens en font autant : ils continuent de peindre sur le papyrus les servantes des pharaons et en miniature persane, les femmes vêtues de couleurs vives. Ces démarches et productions artistiques refusent de capter l’essence et l'image réelle des femmes musulmanes dans la société actuelle.
Expositions