J’espère que tu vas bien
Ravi de parler avec toi au téléphone
Tu as inspiré mon intérêt pour l’ail
J’ai fini de planter 350 bulbes durs et je les ai recouverts de paille
J’adore aussi l’ail
J’espère un jour en planter mille
Maintenant la résidence virtuelle
Titre: Avant et après la voiture électrique
Affichage quotidien d’images et de textes en ligne
Ce travail est destiné à servir de marqueur de ce que je considère comme pertinent pendant la pandémie.
Peut-être que ce n’est qu’un vœu pieux
Un risque en mon nom
Et comme tout le reste, ce que je finis par faire, c’est toujours parler
Une réflexion avec moi-même
À bientôt,
Michael
Octobre 2020
[traduit de l’anglais]
Depuis son chez-soi à East Dover près d’Halifax, l’artiste Michael Fernandes nous fait part de ses pensées journalières sous forme d’images et de courts textes dans le contexte d’une résidence à domicile. Intrigué par la poésie du quotidien, par l’art qui émerge du milieu maritime où il demeure depuis plus de trois décennies, et par l’immédiateté de la création improvisée, Fernandes cherche à établir un dialogue diaristique avec lui-même, ainsi qu’avec un public virtuel élargi.
Avant et Après la voiture électrique (Before and After the electric car) consiste d’un projet par lequel Fernandes souligne et prend note des moments subtils où l’art se fond à la vie de tous les jours, de façon à élargir les paramètres de l’art en tant que discipline. Par sa façon de travailler – une méthodologie qui ressemble plutôt à celle d’un archéologue, d’un collectionneur, d’un raconteur, ou d’un philosophe – Fernandes met en évidence le fait que l’art est pour lui un mode de vie, une curiosité profonde, une forme d’enchantement qui imprègne l’ordinaire.
L’artiste
Né à Trinidad, Michael Fernandes est venu au Canada dans les années 1960 pour étudier au Musée des beaux-arts de Montréal. Ses œuvres dépendent souvent de concepts polémiques comme le « nous et eux » pour provoquer une reconnaissance de soi de la part du spectateur. Ses installations donnent l’impression d’improvisation et de littéralisme, ce qui entraîne l’intimité et la franchise plutôt que le conditionné, le rationalisé et le simulé. On pourrait dire, du moins de façon métaphorique, que son œuvre est à la première personne, au temps présent, et qu’elle s’oppose à la façade et au spectacle au profit de l’activisme.
Michael Fernandes a enseigné depuis 1973 au Nova Scotia College of Art. Il a grandement exposé ses œuvres au Canada et à l’étranger. En 2020, Fernandes fut récipiendaire du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.
Sans titre
Texte par Craig Leonard
Traduction par Anne-Sophie Vallée
Teddy mieux que Dorian
Désastre sur la plage
Profuse récolte d’algues
Le vieux puits est achevé
Sans plus d’attention. Rien d’évident. Pas ce que tu penses. Tout est différent. Presque égal. Tout est le même.
Dans les traces de pas enneigées
auprès de l’ail
une brouette retournée
composte
Quelque chose est arrivé, rien n’est arrivé. Juste sur le point d’arriver, très drôle. Me fait pleurer. A du sens. Fait une différence. Maintenant, la semaine dernière. Dans la cuisine. Dans les nouvelles.
Dans le jardin
lorsque endormi
près de la plage, marée
basse, cerclent jasant
autour de la tour de garde
Un certain ennui. Aucun ennui. Ennui connu à propos d’histoires à propos d’histoires à propos de familles à propos d’enfant à propos de jeux à propos de mots à propos d’écoute.
Bird
Chick
Hawk
Little bird
Train
Roules toujours avec la salade grecque. Médiation et bataille. Orné en jouant, jamais en pratiquant. Routines cacophoniques et l’improvisation revient d’un revers adroit.
Pénombre
et enjambements
conservent la pause
entre les lignes
seulement les ombres
Même vue mais rythmes différents. Même rythme, vues différentes. Suçant des mangues. Joues pincées. Dessin de poche et flèches aléatoires. AN-O-NI-MI-TÉ glorieuse derrière un arbre riverain.
Allons nager
au Lac de la Poix?
Ça ne se fait pas, man.
Essaie par ici. C’est frais
et profond, étonnement
clair.
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